"Dans le décor d'une Amérique post-sixties savoureusement dépeinte, Jonathan Franzen dose à merveille empathie, gravité et discrète ironie".
Nous sommes en 1971, à la veille de Noël, la météo annonce une importante perturbation. Russ Hildebrandt vit avec sa femme, Marion, et leurs enfants dans une banlieue cossue de Chicago. Pour ce pasteur libéral, l'attirance qu'il ressent à l'égard d'une jolie paroissienne est un vrai cas de conscience. À ses tourments s'ajoute l'arrivée de Rick Ambrose, le jeune pasteur cool qui cherche à l'évincer de l'association qu'il a créée.
Avec Crossroads, Jonathan Franzen sonde avec virtuosité et humour la vie intime de chacun de ses personnages et revient à son thème favori : la famille américaine, microcosme où s'affrontent toutes les passions.
À dix-huit ans, Nouk pensait que le monde allait changer de base. Il semblerait que quelque chose ait mal tourné... Nouk est rebelle, insolente. Quand Olaf l'embarque dans sa maison d'édition, elle n'imagine pas qu'il puisse un jour se séparer d'elle. C'est pourtant ce qu'il fait. N'a-t-elle vraiment rien vu venir ? Avec Werther, c'est autre chose. Ce grand éditeur, excentrique et visionnaire, devient son mentor. Il se montrera pourtant incapable de la protéger.
Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois et Annette Messager : trois femmes, trois artistes, trois vies. Trois histoires passionnantes que tresse Nathalie Piégay, dans l'imbrication de l'existence quotidienne et de l'aventure artistique. Elle dit leur solitude et la part de folie qui les pousse à faire oeuvre, tout en cherchant à comprendre quels liens s'établissent entre elles. Peu à peu elle découvre tout ce qui les relie : la maternité, la cruauté, la révolte, la féminité, mais aussi l'invention de personnages, le recours au tissu et à la couture, et bien d'autres motifs.
Le récit se tisse comme une toile d'araignée pour révéler l'être intime de femmes qui ont inventé des univers très singuliers et puissants, reconnaissables entre mille, et qui nous bouleversent. Raconter l'histoire de ces trois femmes, c'est s'approcher au plus près de la création.
Les choix les plus confortables sont-ils toujours les meilleurs ? Patty, Richard et Walter étaient libres de s'aimer, de se perdre, de choisir la vie dont ils rêvaient. Aujourd'hui, les espoirs ont laissé place à l'amertume. Patty a cru devenir la femme idéale en épousant Walter. Mais, les enfants partis, ce dernier s'investit dans l'écologie et Patty se laisse submerger par un quotidien sans surprise. Un jour Richard réapparaît et avec lui la question : qu'avons-nous fait de nos vies ?
Charlotte Davis est une fille en lambeaux. À dix-sept ans, elle a déjà perdu plus que la plupart des gens en une vie. Mais elle a appris à oublier. Le verre brisé avec lequel elle se coupe apaise sa peine jusqu'à ce qu'il ne reste que le calme. Le verre brisé murmure : Tu n'as plus besoin de penser à ton père et à la rivière. À ta meilleure amie, qui est partie pour toujours. Ou à ta mère, qui n'a plus rien à te donner.
Chaque nouvelle cicatrice endurcit un peu plus le coeur de Charlie, pourtant cela fait toujours aussi mal. Si mal que ça n'a plus d'importance, et parfois cette douleur est nécessaire pour remonter la pente.
Girl in pieces est le portrait profondément émouvant d'une adolescente dans un monde qui ne lui doit rien et lui a tant pris, et du chemin qu'elle entreprend pour se réparer. Le premier roman de Kathleen Glasgow est d'une authenticité déchirante et d'une honnêteté sans faille. Une histoire dont on ne peut se détourner.
Ces missives, adressées au père, sont une recherche d'entendement de la violence que les enfants héritent des parents, elle-même héritée des structures de notre société. Les souvenirs de deux générations, celle du père et celle de la narratrice, se racontent ainsi dans une même temporalité troublée. L'Algérie, patrie-mirage, apparait dans les fragments de cette histoire partagée. Le récit se déploie par une expression proche du ressassement, dans une voix qui frôle « le rechignement, le refus artificiel de l'inévitable, cette grâce stérile de la mauvaise humeur ».
Enfant, j'évitais déjà les contes de fée. À six ans je décrétais que les personnages ne m'intéressaient pas. Ni les princes, ni les princesses. Ce n'était pas la vérité. Les contes de fée me faisaient peur. Je décelais, entre les lignes, deux archétypes qui me terrorisaient. J'entrevoyais la posture qu'on attendait de moi et la tragédie inhérente aux sociétés binaires. Je ne savais pas encore que j'avais le droit de me jouer des images et de la langue, des récits et de la grammaire. Que les contes m'appartenaient à moi autant qu'aux autres Les contes de fée me font toujours peur. Dans les contes de Mélie Boltz Nasr, les princesses ne sont ni blondes, pâles et passives, ni prêtes-à-se-sacrifier. Elles ont appris à courir, elles ne s'intéressent guère aux princes, et quand l'amour triomphe ce n'est pas là où on l'attend.
«Ainsi, il était juif. Foutue révélation quand on a dix ans, qu'on est d'origine hongroise et qu'on sert la messe le dimanche avec son grand frère. Une insulte dans la cour de récré et tout avait basculé. Tu es plutôt juif, expliqua maman, mais pas tant que ça, assez quand même, enfin pas mal. Il faut que je réflechisse.
Ainsi débute, dans les années soixante, le parcours aussi drolatique qu'émouvant de deux frères qui mènent de front apprentissage amoureux et quête d'identité. Mais l'héritage commun d'une histoire familiale peut forger des personnalités très différentes: l'un des garçons revendique une ascendance juive que ses parents lui ont dissimulés, l'autre se projette dans des nostalgies magyares un brin enjolivées.
Sur un mode d'apparente légèreté, cultivant les sautes d'humour et un semblant de désordre, Charles Nemes traite avec brio les questions les plus graves.
Charles Nemes, né Charles Paul Zoltan Nemes de Weisz-Horstenstein à Paris le 5 août 1951, est un réalisateur et scénariste français. Très lié à la troupe du Splendid, son oeuvre est marquée par les films et séries comiques. «Je hais mon chien», son premier roman, est re-publié aux éditions Folies d'encre et «Pourquoi les coiffeurs» est son second roman, publié en 2003 aux éditions Balland.
«Le rocher est là. L'endroit où le monde est né. Un bon endroit pour recommencer.» Comment une dizaine d'individus originaires des quatre coins du monde se sont-ils retrouvés dans un minibus aux confins du Mexique, en compagnie d'un chaman ? Quelles réponses espèrent-ils obtenir d'un rocher blanc vénéré par les communautés autochtones ? Parmi le groupe de touristes, une écrivaine anglaise réfléchit à l'écriture de son prochain roman. Car autour de ce lieu se sont déroulées, au fil des époques, des histoires qui résonnent de façon troublante avec la sienne... Des expéditions coloniales du XVIII? siècle à la destinée d'une idole du rock des années 1960, Anna Hope nous entraîne vers une destination mystérieuse où les échos du passé convergent pour donner sens à l'incertitude du présent.
«Aimer des femmes d'ici était trop compliqué, elles avaient une famille, un père, un frère, un honneur qui les obligeaient à ne pas brûler les étapes. Voire à faire demitour si elles étaient chypriotes turques comme Aridné.» Quand Ariana apprend que son père a décidé de vendre le 14 rue Ilios, elle reste stupéfaite. La maison familiale est inaccessible depuis l'invasion de Chypre par l'armée turque en 1974. Pourtant, Ariana refuse de se défaire de cet héritage. Avant que les bulldozers ne rasent toute trace du passé, elle convainc une jeune journaliste d'écrire l'histoire de ses grands-parents, le discret Ioannis et la fl amboyante Aridné. Lui chypriote grec, elle chypriote turque. Ils se sont rencontrés dans les années 1960 à Varosha, et pendant que leur amour grandissait, l'île, déjà, se déchirait...
Une rencontre peut changer une vie...
Andrew, vétéran américain du 6 juin 1944, trouve la force de revenir en Normandie à la fin de ses jours pour revoir la terre qui l'a si profondément marqué. Une guide des plages du débarquement doit l'accueillir, Magali, âgée d'une trentaine d'années.
Dans sa profession, accompagner un vétéran d'Omaha Beach, c'est le Saint-Graal. Mais ce matin, lorsqu'on lui annonce l'arrivée d'Andrew, Magali se sent dépassée. Il y a neuf mois, son mari a disparu et depuis l'enquête piétine, personne ne sait s'il est mort ou vivant. Seule avec ses deux enfants, elle est morte d'inquiétude. La visite de ce vieil Américain, alors qu'elle musèle sa douleur avec des médicaments depuis des semaines, c'est trop.
Les vétérans se déplacent toujours en famille, souvent accompagnés d'une association, toujours accueillis comme des demi-dieux, presque des stars du rock. Pourtant à la gare de Bayeux, Andrew est seul. Magali n'en revient pas. Ce vieillard qui peine à marcher a fait le voyage depuis le Connecticut sans l'aide de personne. Qui est-il ? Que cache cette détermination solitaire ?
- Une fable écologique de space fantasy orientale touchante, reflet des préoccupations actuelles - L'épopée d'un enfant du désert accompagné d'un robot et d'un placide herbivore à la recherche de sa famille dans un environnement hostile Djibril est un enfant du désert. Nomade, il se déplace avec son clan grâce à des glisseurs des sables, au gré des pluies courtes et rares qui font apparaître l'acheb. Cette prairie éphémère, source d'alimentation, est un véritable miracle pour les habitants du désert. Un jour, la famille de Djibril est enlevée par les hommes qui peuplent la côte alors qu'il est en exploration. Accompagné d'un robot défectueux et d'une razawak, herbivore aussi têtue que placide, le garçon se lance du haut de ses neuf ans dans la traversée d'un désert aux multiples dangers, à la recherche des siens comme de lui-même. Car l'acheb est bien plus qu'une simple prairie et Djibril n'est pas un enfant comme les autres...
Fréquence Mulholland est une variation libre autour du film de David Lynch Mulholland Drive. Ce livre questionne la notion de doublure en établissant des ponts entre décorum cinématographique et vie réelle des actrices/acteurs. Alternant les époques et les atmosphères notamment le Hollywood des années 70 avec ses starlettes hippies et ses sectes.
En parallèle, depuis un angle de perception auto-fictif, une femme s'interroge sur sa propre identité dans un environnement étrange où sont convoquées les réminiscences d'une relation toxique.
Le film « Mulholland Drive » traverse les livres de Sandra Moussempès depuis sa sortie. C'est un de ses films fétiches. Elle souhaitait à un moment lui consacrer un livre entier qui s'inscrirait comme une charnière dans son travail. Les poèmes explorent aussi certains traumas notamment dans la sphère de la relation amoureuse mais pas seulement.
Avec Cassandre à bout portant son précédent livre, elle explorait déjà les traumas du féminin. Son féminisme, sans être bruyant est acharné à sa façon. Dans ce nouvel opus, les personnages et l'univers de David Lynch, lui permettent d'évoquer via le duo féminin Rita et Betty ainsi que Silencio (sombre figure masculine du livre), les phénomènes d'emprise.
Plus généralement l'autrice continue avec cet ouvrage à interroger le geste d'écriture. Mais également ce qui se trame dans l'envers du décor.
Depuis son premier recueil en 1994, le cinéma tient une place importante dans son travail et Fréquence Mulholland s'inscrit dans son laboratoire filmique. Elle reprend des scènes du film qu'elle analyse avec son angle de perception singulier. La notion de doublure lui permet de convoquer certaines énigmes qui s'éclairent de plus en plus. Un court passage photographique autour des fantômes du Cecil Hotel à L.A s'insère aussi à la trame. D'autres voix sourdes en tant que dispositifs internes au poème, bouches cousues, se mettent à résonner dans l'espace filmique écrit. Tel un gramophone géant d'archives mémorielles.
C'est un ouvrage important dans l'oeuvre de l'autrice rappelant que la force de l'imaginaire permet de vivre dans deux mondes parallèles et d'explorer les confins de l'énigme humaine.
Samira, Dany et moi est un roman de ponts tendus entre les générations, et entre les pays de la francophonie, représentés ici par l'Algérie, Haïti et le Québec.
Montréal 1995 - Trois colocs, un grand appartement. Un roman sur l'amitié, la musique, la francophonie, l'éducation, les femmes fortes et la famille qu'on se choisit. Une histoire parsemée de petites perles de culture issues de ces rencontres qui changent une vie.
Qu'importe qu'ils soient de l'Ontario, de la Kabylie ou de Haïti, Jonathan l'enseignant, Samira la sage-femme et Dany le chroniqueur culturel, futur académicien, partagent la même passion pour la langue, les arts, la quête de soi et celle de l'Autre.
De quoi illustrer tout un alphabet !
Le dernier tome des aventures d'Evie et des habitants d'Easterleigh Hall pendant la Première Guerre mondiale.
Transportés de force dans un camp de prisonniers, Jack, Auberon, Simon et leurs camarades peinent à voir la fin de la guerre et de ses atrocités.
À Easterleigh Hall, dans le domaine transformé en hôpital, l'heure est à l'inquiétude : personne n'a de nouvelles des hommes au front, et les rumeurs, parfois fausses, souvent effrayantes, vont bon train dans les couloirs du domaine anglais... Evie et lady Veronica font leur possible pour calmer les langues trop pendues, sans réussir à se persuader elles-mêmes de l'issue de ce combat fatal.
Entre blessures de guerre, attente insoutenable, peines de coeur et retrouvailles heureuses, le domaine d'Easterleigh Hall et ses habitants vont devoir faire face à de nouvelles épreuves inattendues.
Une vraie saga historique qui se dévore.
Najwan Darwish est considéré comme l'un des plus grands poètes contemporains de langue arabe. Son écriture est fulgurante, elle inscrit le drame actuel de l'être palestinien au sein de la condition humaine.
- Au fil de ses poèmes Najwan Darwish convoque mémoire intime et mémoire collective.
Jérusalem et l e conflit israélo-palestinien hantent ce recueil :
Je n'ai pas de pays pour pouvoir y retourner / Je n'ai pas de pays pour en être exilé [...] Je ne prétends pas avoir d'autres proches / que ceux que j'ai perdus dans les guerres / l es exils les paradis promis ou en enfer.
- L'ardeur persiste face à l'impasse et aux désillusions même s'il confie avoir essayé une fois de s'asseoir / sur un des sièges vides de l'espoir / Mais le mot reserved y était tapi comme une hyène .
- Son écriture est fulgurante, elle inscrit le drame actuel de l'être palestinien au sein de la condition humaine. Abdellatif Laâbi affirme que sa poésie est amère et rugueuse et qu'elle est là par pulsion vitale
Quand Homeira s'oppose à ce que son mari prenne une deuxième épouse, elle se voit contrainte de fuir l'Afghanistan en laissant son fils derrière elle... Un récit autobiographique bouleversant Homeira naît en 1980 à Hérat, en Afghanistan, dans une maison où se côtoient trois générations qui tentent de survivre tour à tour à l'occupation soviétique, à la guerre civile puis à la première prise de pouvoir des talibans. Au sein de ce foyer aimant, l'enfant chérit les livres et la liberté, se révolte contre les privilèges accordés aux hommes et les interdits visant les filles. Adolescente, elle va jusqu'à animer une école clandestine dans une mosquée.
Mais plus Homeira grandit, plus la vie s'assombrit. Elle accepte le mariage avec un inconnu, puis finit par fuir son pays. Elle fera de son existence un combat pour l'instruction et pour le droit des femmes.
Portrait d'un peuple qui vit sous la férule des talibans, Danser dans la mosquée est aussi une adresse à son fils dont elle a été séparée. Dans des lettres poignantes, Homeira Qaderi dessine l'espoir de retrouvailles dans un pays délivré de l'obscurantisme.
Danser dans la mosquée se lit vite, sans répit. Homeira Qaderi est une formidable conteuse. Karen Huard, ELLE Traduit de l'anglais par Cécile Dutheil de La Rochère.
Coffret de deux volumes vendus ensemble, contenant des réimpressions récentes de ces titres
Une saga scandinave au succès international portée par un personnage féminin inoubliable.
1859. Brita Caisa doit partir. Tombée en disgrâce, la guérisseuse de Sodankylä quitte sa Finlande natale pour se rendre à Vadsø, sur les côtes sauvages du Finnmark. Sur son traîneau, ses deux fils âgés de trois et onze ans : des enfants du scandale, nés hors mariage. C'est à l'extrême nord de la Norvège que Brita espère trouver un père pour eux et les mettre à l'abri de la famine. La route vers le nord est semée d'embûches, mais la guérisseuse ne se contente pas d'affronter les éléments, elle apporte son aide à tous ceux qui en ont besoin. Lorsqu'elle rencontre Mikkel Aska, Brita sait au fond d'elle qu'elle est arrivée à destination. Mais il est marié à une autre ; une autre qui n'a pas l'intention de laisser cette étrangère la déposséder de ce qu'elle a de plus précieux.
Une somptueuse odyssée scandinave, librement inspirée de faits réels, dont le style puise ses racines dans la force brute des éléments.
Un roman envoûtant, d'une poésie et d'une sensualité remarquables.
Klassekampen Cette saga poignante a tout pour plaire : un cadre historique solide, des personnages bien campés, un amour interdit et des territoires sauvages, imprégnés de superstitions. On n'en fait qu'une délicieuse bouchée.
Dagbladet Dévoilant un pan méconnu de l'histoire commune des Norvégiens, des Sami et des Kven, ce roman captivant est servi par une écriture merveilleuse, et donne à voir des paysages d'une beauté époustouflante.
Aftenposten La passion adultère qui lie Brita Caisa à Mikkel est d'une telle intensité qu'elle triomphe de tous ceux qui voudraient leur jeter la première pierre.
Stavanger Aftenbladet Les forces de la nature sont à l'oeuvre entre ces pages, et Arvola décrit à merveille les efforts que les hommes déploient pour s'y adapter. La nature sauvage et la passion sont évoquées avec la même intensité. La romancière met en lumière les cultures kven et sami et restaure la place de ces peuples nomades dans notre mémoire collective. Jury du Prix Brage - Prix Brage 2022 - Sélection du Nordic Council Literature Prize
«Il la kidnappe. Comme un tour de magie. Je perds ma mère. J'ai sept ans. Il faut voir comment ça se passe. Le déroulement. Heure par heure. C'est intense. Ma mère est pourtant sur des rails. Je me la rappelle très bien à ce moment-là, qui trace, voûtée parfois, toujours à la besogne, comme une machine en quelque sorte. Et soudain, le choc. Il l'expédie ailleurs. Il la prend, il la vide, il se met dedans et il ne ressort jamais.» Une femme rencontre un homme qui prétend l'aimer. Sa fille observe, impuissante, la prise de pouvoir progressive de cet homme jaloux, menteur, obsessionnel, voleur et paranoïaque, sur l'esprit de sa mère subjuguée. Dans ce roman inquiétant, à l'humour glacial, Claire Castillon excelle à disséquer les contradictions de la femme et la perversité de l'homme qui la manipule.
Bix, un heureux père famille, travaille sur une nouvelle technologie qui va révolutionner les rapports humains. Mais à quel prix ? Le grand retour de Jennifer Egan, gagnante du Prix Pulitzer.
Bix Bouton a 40 ans, quatre enfants, et en apparence tout pour être heureux. Son entreprise, Mandala, connaît un succès tel qu'il est devenu l'un de ces demi-dieux de la technologie admirés de tous. Pourtant, il est tourmenté, insatisfait, en quête désespérée d'une nouvelle idée - jusqu'au jour où il tombe par hasard sur un groupe de discussion dont l'un des membres, professeur à l'université, expérimente un nouveau concept : l'externalisation de la mémoire. Nous sommes en 2010.
En l'espace d'une décennie, OwnYourUnconscious, la nouvelle technologie développée par l'entreprise de Bix permettant non seulement d'accéder à tous ses souvenirs mais aussi de les partager en échange de l'accès à ceux des autres, a séduit les foules. Mais à quel prix ?
Un roman brillant.
La Croix Avec un humour grinçant, Jennifer Egan brosse le portrait d'une société cauchemardesque.
Le Monde des livres
Dans la tourmente d'une guerre sans nom, le parcours d'une jeune femme résistante dans tous les sens du terme.
Rose a dix-neuf ans et refuse d'être une cocotte, une jeune femme qui attend qu'on l'épouse. Son village est trop petit pour elle, qui rêve du soleil, des cigales et d'une ferme dans le Sud. Peu importe que tous les hommes soient partis faire la guerre contre les Salauds et qu'il ne reste plus que les gamins et des vieux beaux tout plissés. Mais un soir, Rose rencontre un accordéoniste venu de la ville, un original qui semble avoir échappé à l'appel. Lorsque leur pays est brutalement envahi, l'homme qu'elle aime s'en va rejoindre les insurgés et lui confie sa petite fille. Comment tenir, seule avec une gamine, quand l'ennemi est dans vos murs et que le danger frappe à votre porte tous les matins ? Quand on a dû faire une croix sur ses rêves et que, les mois passant, tous ceux que vous aimez disparaissent ? Comment entrer en résistance ? Et jusqu'où peut-on aller pour une enfant ?