Djinala vit avec sa famille dans une case, à Quartier Roucou, un bidonville de la Guadeloupe. Camille, sa mère, se démène pour faire partie des heureux élus qui doivent être relogés dans des appartements neufs. La tension monte, provoquant rumeurs et jalousies entre voisins. Et bientôt, la révélation d'un secret va bouleverser la vie de la jeune fille.
Lorsque, le 14 juillet 1980, Siréna Pérole alias Sissi, 27 ans, est retrouvée morte chez elle, apparemment victime d'une mauvaise chute, le voisinage accueille la nouvelle avec des sentiments partagés. Le jour de ses funérailles pourtant, malgré la pluie diluvienne, une foule immense se presse au cimetière. Celle qu'on surnommait la Sirène - à cause de son prénom, mais aussi de son charme envoûtant - était un phénomène : les hommes l'admiraient, les femmes la jalousaient. Tous étaient impressionnés par sa personnalité ! Le temps passe, mais le souvenir de la belle Siréna continue de hanter les esprits. À commencer par celui de son fils, Gabriel, orphelin à deux ans et recueilli par Léonne, la soeur de Siréna.
Mais qui était vraiment Siréna?
Gisèle Pineau peint avec maestria le destin singulier d'une femme forte, tout en faisant le récit d'une incroyable saga familiale. Dans un monde coloré, saturé d'odeurs et de parfums, parmi les frangipaniers, les héliothropes blancs, le jasmin et autres senteurs des îles...
«Elle s'ouvrait. Se cabrait. Se laissait tourner et retourner, pénétrer... En redemandait. Voulait les sentir, durs, en elle... Ils entraient, gratis, tâtaient sa chair, goûtaient sa peau. Fallait qu'elle soit prise. Possédée. Traversée, sans paroles, par des sexes d'hommes. Ça la prenait, comme ça, comme une fièvre. À ces moments-là, elle ne gouvernait plus son corps. Elle consommait du sexe, le sexe dressé des hommes. En redemandait. En rêvait parfois. Et se réveillait en sursaut, au milieu de ses nuits, avec l'envie d'un corps d'homme ajusté au sien. Fallait qu'elle soit prise, possédée, traversée...» Dans la frénésie sexuelle, Mina Montério tente de se perdre et d'échapper aux fantômes qui la hantent et l'escortent depuis son départ de la Guadeloupe. En particulier, celui de sa soeur Rosalia, brûlée vive là-bas dans un incendie. Pour s'en défaire, il faudra que Mina aille en Guadeloupe, sur les lieux des drames de son enfance... Où, derrière les apparences, se cachent souvent des haines nourries par des sortilèges maléfiques.
À chaque fois qu'un docteur lui confirmait qu'elle portait un enfant, Gina éprouvait aussitôt l'étrange et merveilleuse sensation de flotter dans un temps parallèle. Elle était alors intimement persuadée de détenir un pouvoir qui s'activait en elle dès la première semaine de gestation, se déployait jusqu'à la délivrance et s'amoindrissait au fur et à mesure, avant de disparaître d'un coup, le jour même où sortait la troisième dent de l'enfant.
Pour Gina Bovoir, attendre un bébé est un moment d'exception. Elle a déjà sept enfants de pères différents. Enceinte de son huitième petit, elle s'en réjouit en secret avant d'annoncer la nouvelle à son entourage. C'est sa façon de fuir le réel et les soucis du quotidien. Car Gina vit dans un quartier difficile, la Ravine claire, un ghetto désolé, violent, abandonné des pouvoirs publics. Après chaque accouchement, Gina promet de ne plus tomber enceinte, mais 'rechute' systématiquement. Sharon voit sa mère sa mère s'éloigner un peu plus de ses grands enfants. La filette supportera-t-elle un nouveau petit frère?
À travers cette chronique douce-amère et les destins singuliers de ses personnages, Gisèle Pineau brosse aussi le portrait de la Guadeloupe d'aujourd'hui, tiraillée entre ses douleurs anciennes et ses fléaux modernes.
Découvrez Cent vies et des poussières, le livre de Gisèle Pineau. A chaque fois qu'un docteur lui confirmait qu'elle portait un enfant, Gina éprouvait aussitôt l'étrange et merveilleuse sensation de flotter dans un temps parallèle. Elle était alors intimement persuadée de détenir un pouvoir qui s'activait en elle dès la première semaine de gestation, se déployait jusqu'à la délivrance et s'amoindrissait au fur et à mesure, avant de disparaître d'un coup, le jour même où sortait la troisième dent de l'enfant. Pour Gina Bovoir, attendre un bébé est un moment d'exception. Elle a déjà sept enfants de pères différents.
Enceinte de son huitième petit, elle s'en réjouit en secret avant d'annoncer la nouvelle à son entourage. C'est sa façon de fuir le réel et les soucis du quotidien. Car Gina vit dans un quartier difficile, la Ravine claire, un ghetto désolé, violent, abandonné des pouvoirs publics. Après chaque accouchement, Gina promet de ne plus tomber enceinte, mais "rechute"
Systématiquement. Sharon voit sa mère s'éloigner un peu plus de ses grands enfants. La fillette supportera-t-elle un nouveau petit frère ? A travers cette chronique douce-amère et les destins singuliers de ses personnages, Gisèle Pineau brosse aussi le portrait de la Guadeloupe d'aujourd'hui, tiraillée entre ses douleurs anciennes et ses fléaux modernes.
Au sommet du Morne Câpresse, dans un véritable jardin d'Éden, vit la mystérieuse Congrégation des Filles de Cham. Dirigée par la soeur Pacôme, la communauté recueille des femmes blessées par la vie:meurtrières, droguées, prostituées... Soumises à une hiérarchie inflexible, des dizaines d'adeptes oeuvrent pour panser les plaies de ces filles perdues et faire respecter des rites stricts. C'est en désespoir de cause que Line, à la recherche de Mylène, sa soeur disparue, grimpe sur le Morne et s'adresse aux Filles de Cham:mais ses questions gênantes perturbent le bel ordonnancement. Derrière les apparences idylliques, ces femmes cacheraient-elles quelques lourds secrets? Gisèle Pineau tisse, avec Morne Câpresse, un roman à suspense aux allures de fable, dans lequel la quête d'une femme débouche sur un portrait sans concession de la Guadeloupe contemporaine.
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dirigée par la soeur pacôme, la communauté recueille des femmes blessées par la vie : meurtrières, droguées, prostituées. soumises à une hiérarchie inflexible, des dizaines d'adeptes oeuvrent pour panser les plaies de ces filles perdues et faire respecter des rites stricts. c'est en désespoir de cause que line, à la recherche de mylène, sa soeur disparue, grimpe sur le morne et s'adresse aux filles de cham : mais ses questions gênantes perturbent le bel ordonnancement.
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Les plantations étaient amoureusement soignées, ordonnées, tracées au cordeau. Une, deux, trois cocoteraies. Des vergers plantés d'arbres aux branches solides chargées d'oranges, pamplemousses, citrons verts. Et quatre, cinq, six potagers sages. Et aussi, bien alignées, des rangées de pastèques, melons, ananas. Et des fleurs en quantité. Des allées d'hibiscus rouges, des parterres d'alpinias, des étendues de rose-porcelaine, tranquilles, au bordage d'une rivière peuplée par une tribu de grosses roches ébaudies sous le soleil.
Au sommet du Morne Câpresse, dans un véritable jardin d'Éden, vit la mystérieuse Congrégation des Filles de Cham. Dirigée par la soeur Pacôme, la communauté recueille des femmes blessées par la vie : meurtrières, droguées, prostituées... Soumises à une hiérarchie inflexible, des dizaines d'adeptes oeuvrent pour panser les plaies de ces filles perdues et faire respecter des rites stricts. C'est en désespoir de cause que Line, à la recherche de Mylène, sa soeur disparue, grimpe sur le Morne et s'adresse aux Filles de Cham : mais ses questions gênantes perturbent le bel ordonnancement. Derrière les apparences idylliques, ces femmes cacheraient-elles quelques lourds secrets?
«Je savais que j'étais née en Guadeloupe et que j'étais arrivée à l'âge de quatre ans chez Tata Michelle. J'en avais neuf, cette année-là où ma mère s'était présentée à la ferme avec sa lettre officielle qui l'autorisait à me reprendre. Cependant, même en forçant ma mémoire à réveiller des souvenirs endormis, sans mentir, j'avais l'intime conviction d'avoir toujours vécu dans la ferme de la Sarthe, auprès de ma Tata Michelle, la plus grande fan de Joséphine Baker, de Pépé Marcel, le seigneur des forêts magiques, et de Mémé Georgette toquée des crimes de sang.» En 1984, Josette débarque en Guadeloupe. Elle découvre Théodora, sa grand-mère, et sa case peuplée de fantômes et d'esprits retors. Au pays natal, à la fois brutal et enchanteur, les fleurs qui s'épanouissent exhalent les secrets d'un passé fané et tourmenté. À la recherche de ses racines, ballottée et écartelée entre les mondes barbares, Josette va sur les traces de sa mère et prend parfois des airs de Joséphine Baker...
Quand Félicie apprend qu'elle va retrouver sa mère en France, elle comprend vite qu'il va falloir laisser seule sa grand-mère, Man Ya, qui l'a élevée.
Quand, dans une cité de la banlieue parisienne, elle fait la connaissance de sa mère, de Papa Jo et de son nouveau petit frère, elle supporte un peu mieux sa nouvelle vie.
Quand elle se lie d'amitié avec un camarade de classe venu, lui aussi, d'ailleurs, elle ne rêve que d'une chose : luire faire connaître son île lointaine.
Un roman plein de tendresse, d'humour et se sensibilité qui enchantera aussi bien les jeunes que leurs aînés.
Lorsque, venue de Guadeloupe, Sybille arrive à Paris avec son jeune fils Marcello, elle trouve hospitalité et affection auprès de Lila. Extravagante et merveilleuse Lila, tour à tour cocasse et pathétique, hantée par trop de souvenirs. Tandis que Sybille songe aux hommes disparus de sa vie - son père, son petit-frère mort-né -, Lila se souvient de son amour pour Henry, fils d'une cuisinière noire et d'un riche héritier blanc des Caraïbes anglaises, rencontré dans la liesse de la Libération.
Marcello grandit entouré des fantômes des hommes qui ont traversé la vie des deux femmes. Lorsqu'il apprend que son père est encore en vie, il décide, contre la volonté de sa mère et de Lila, de rejoindre la Guadeloupe pour le retrouver. Après son départ, Lila n'aura plus qu'une idée en tête : se rendre en Amérique et retrouver son fils.
D'un bord à l'autre de l'océan, d'un bout à l'autre du temps, malgré les dénégations, subsiste pourtant l'amour, cette âme prêtée aux oiseaux qui, de contes en légendes et de coeur en coeur, se rit des interdits en dénouant les jeux du destin et des tragiques vanités des hommes.
" la vie de léonce aurait pu aller douce.
En 1932, il touchait ses vingt ans. c'était un beau nègre noir au torse musculeux façonné par les travaux des champs. tous les gens d'ici-là saluaient sa hardiesse au labeur et le bon esprit qui conduisait ses jours. si les femmes ne marchaient pas après lui, c'est qu'à traînait une natale infirmité. " ce roman retrace la grande drive des esprits, dérive entre soleil et ombre, entre amour et mort, la fulgurante ascension et la déchéance des hommes sous l'oeil narquois des esprits, dans les mornes de guadeloupe.
La grande drive des esprits a reçu le prix carbet de la caraïbe en 1953 et le grand prix des lectrices de elle en 1954.
Un roman foisonnant dans les mornes de Guadeloupe.
Léonce, jeune homme plein de qualités et travailleur, traîne une infirmité de naissance, un pied-bot qui éloigne de lui les femmes. Mais sa persévérance et ses mots d'amour passionnés finissent par séduire Myrtha, jeune fille d'une grande beauté. Les jeunes gens se marient, ont des enfants, leurs affaires prospèrent, et tout aurait pu se poursuivre sans encombre...
Cela aurait été sans compter sur la drive - ou errance - des esprits, les mauvais augures, les rumeurs et les malédictions lancées par les coeurs haineux et les âmes vengeresses.
Page après page, Gisèle Pineau nous conduit sur les hauteurs de mornes broussailleux, au coeur de jardins créoles, dans les rues de Pointe-à-Pitre, sur les bancs de l'église, sur les routes de Haute-Terre. Elle nous ouvre les portes des croyances locales et laisse s'échapper ces contes fantastiques qui ourlent magistralement le destin des hommes.
Grand Prix des lectrices de Elle 1994 Prix Carbet de la Caraïbe 1993
« Pourquoi je fais ce métier tellement ingrat ?
Trente ans que je suis là. à l'hôpital psychiatrique.
Là où la mort rôde à toute heure.
Là où la folie est un aller simple.
Là où la douleur s'expose sans fard.
Là où on rit sans raison ni jugement.
Là où les cris sont un langage ordinaire.
Là où l'angoisse étreint et poisse. » Infirmière dans un service de psychiatrie depuis l'âge de vingt ans, Gisèle Pineau raconte, avec sobriété et intensité, ce métier « extraordinaire. puisqu'on se tient à l'extérieur, en bordure de la norme, du normal, de la normalité ». Elle revient sur son propre itinéraire : son arrivée en métropole, la faculté de Lettres et les petits boulots, les après-midis avec la vieille Lila aux souvenirs contrastés. Et surtout, elle fait partager son quotidien à l'hôpital, cet apprentissage permanent, et difficile, auprès des malades - ces « fous » que la société ne veut pas voir, isole, et aide de moins en moins.
Gisèle Pineau décrit l'ordinaire, les rituels, les délires des uns et des autres, les trop nombreux suicides qu'on ne sait pas empêcher, les dépressions profondes, la paranoïa sans limite, le manque de places dans les services, les crispations autour du 4 heures, les insultes parfois suivies de coups. Mais aussi - cela arrive -, les moments de répits lumineux, quand le dialogue et le rire parviennent à s'immiscer.
Et toujours en arrière-plan, l'écriture, son formidable « délire à elle », l'infirmière-écrivain, vie parallèle inépuisable qui lui permet de trouver son équilibre.