"Dans quelques centaines années, en ce même lieu, un autre voyageur, aussi désespéré que moi, pleurera la disparition de ce que j'aurais pu voir et qui m'a échappé. Victime d'une double infirmité, tout ce que j'aperçois me blesse, et je me reproche sans relâche de ne pas regarder assez." Tristes tropiques, Claude Lévi-Strauss.
La banane. L'un des principaux fleurons de l'économie des Antilles françaises, la Guadeloupe et la Martinique. Afin d'en assurer le rendement, un pesticide au nom particulier - le chlordécone - y a été utilisé très largement entre 1972 et 1993.
Aujourd'hui, le cancer de la prostate s'y développe de façon exponentielle. Les terres sont contaminées pour des centaines d'années. Et la molécule est présente dans les corps des 800 000 personnes qui y vivent.
Scandale environnemental ? Sanitaire ? Ou d'État ? Les débats sur cette molécule passionnent et opposent régulièrement par voie de presse : politiques, producteurs de bananes, chercheurs, avocats et acteurs de la société civile.
Si la question de la responsabilité doit encore être tranchée devant les tribunaux, les Antillais doivent eux résoudre une question tout aussi essentielle : comment vivre dans un environnement à jamais pollué ?
1963. Une agence d'État est créée pour soutenir la relance de l'économie française. En vingt ans d'existence, le Bumidom aura organisé l'émigration de 160 000 personnes originaires de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. Péyi an nou est à la fois une enquête pour comprendre la politique et le fonctionnement du Bumidom, ses répercussions, son héritage... et un hommage à ces Français contraints à l'exil dans un pays qu'ils pensaient être le leur, la France.
La banane. L'un des principaux fleurons de l'économie des Antilles françaises, la Guadeloupe et la Martinique. Afin d'en assurer le rendement, un pesticide au nom particulier - le chlordécone - y a été utilisé très largement entre 1972 et 1993.
Aujourd'hui, le cancer de la prostate s'y développe de façon exponentielle. Les terres sont contaminées pour des centaines d'années. Et la molécule est présente dans les corps des 800 000 personnes qui y vivent.
Scandale environnemental ? Sanitaire ? Ou d'État ? Les débats sur cette molécule passionnent et opposent régulièrement par voie de presse : politiques, producteurs de bananes, chercheurs, avocats et acteurs de la société civile.
Si la question de la responsabilité doit encore être tranchée devant les tribunaux, les Antillais doivent eux résoudre une question tout aussi essentielle : comment vivre dans un environnement à jamais pollué ?