4 avril 1968, King est assassiné à Memphis. Cinquante ans plus tard, de nombreuses questions se posent encore. Pourquoi ce pasteur d'Atlanta se mêlait-il tant de politique ?
Où se ressourçait ce résistant non violent ? Celui qui s'opposa vivement à la guerre du Viêt Nam, n'était-il pas un grand naïf ? Et aujourd'hui, qui a repris le flambeau ? Le rêve, qui fit vibrer le pays le 28 août 1963, s'est-il réalisé avec l'élection d'un premier président noir ? La situation des Africains-Américains s'est-elle vraiment améliorée ? Finalement, King est-il un héros de l'Amérique ou un prophète du XX e siècle ? Cet essai tente d'y répondre.
Ouvrage de référence, ce livre a un triple mérite : il rassemble les idées philosophiques et surtout théologiques de martin luther king, éparpillées dans de multiples écrits et discours du leader noir, en un ensemble cohérent.
Il montre que l'apôtre de la non-violence est aussi un théologien qui puise son enseignement dans la tradition noire américaine. et enfin, il croise l'apport de martin luther king avec celui de l'écrivain james baldwin, figure importante du mouvement pour les droits civiques des noirs, et avec celui du théologien james h. con. ce dernier jette aussi un regard novateur sur king en critiquant la misogynie du pasteur assassiné ainsi que la faiblesse de son analyse du capitalisme.
Parmi bien d'autres contributions originales, présentées de façon remarquablement précise et vivante, c'est sans doute la révélation de l'impact de la pensée de malcom x sur le théologien protestant qui révélera aux lecteurs européens l'apport le plus neuf de cet ouvrage. ce livre est la réédition intégrale d'une première édition parue en 1992. elle est complétée par un substantiel avant-propos qui prend acte des recherches parues depuis lors sur king.
Peu de pages de la Bible ou de l'histoire de l'Église échappent à l'omniprésence de la violence.
Que ce soit dans la Genèse, au Golgotha, chez les Réformateurs ou au travers de l'intolérance, des guerres de religion, de l'esclavage, des principes de résistance, la violence est intriquée dans maints épisodes de la foi. Questionnement sur des énigmes non levables et sur la faillite des idéaux, cet essai sur la violence culmine dans une réflexion sur le " faire mémoire " considéré comme un nécessaire exercice de prise en charge de la violence.
Les frontières entre l'art et le sacré sont ténues. Ce n'est pas pour rien que le mot inspiration qualifie à la fois la créativité artistique et la spiritualité. Au croisement de possibles convergences, cet ouvrage propose des témoignages ou des réflexions d'artistes et d'hommes et de femmes marqués par la recherche intérieure, tous inscrits dans l'exploration et les ressorts de la création au sens large. Calligraphie, poésie, littérature, musique ou théâtre, ces domaines se prêtent à des résonances inédites, exprimant de façon privilégiée " une fidélité à ce qui vient ".
Le contenu de cet ouvrage correspond au numéro de septembre 2013 de la revue internationale de théologie et de spiritualité La Chair et le Souffle que publie la Faculté de théologie de Neuchâtel (Suisse) et que dirige Lytta Basset (www.lachairetlesouffle.org) Gérard Blais (Canada), Christian Bobin (France), Robert Bouvier (Suisse), Natacha Casagrande (Suisse), Claire Gibault (France), Jean-Pierre Lemaire (France), Frank Lalou (France), Matthias Tschabold (Suisse)
A travers des morceaux choisis des principaux discours de M. Luther King, permet de revivre la pensée politique de ce pasteur. Avec des photographies qui déroulent le fil de la vie du pasteur noir assassiné en 1968.
Jacques Chessex, prix Goncourt en 1973 avec L'Ogre, suscite souvent la controverse, notamment à cause de ses renvois dérangeants à la Bible et au christianisme.
Le romancier récrit le destin de Jonas et de Judas, le poète prête sa voix à Abraham, Jérémie ou Marie de Magdala, voire même au Réformateur de Genève en devenant Calviniste : serait-ce que cette tradition haute l'écrivain, alors même qu'il prétend trouver Dieu dans le corps de la femme ? Dans cette perspective, et nourrissant également sa réflexion de ses rencontres avec Jacques Chessex et de leur correspondance, le théologien Serge Molla examine la place du corps, de la musique et du temps dans cette oeuvre.
Il propose ici une interprétation tout en nuances qui ouvre à la fois à une compréhension intime du travail de Chessex et à des prolongements spirituels d'oeuvres bibliques.
Dans ce recueil, des poètes s'adressent à Dieu, personnifié ou non, car ces hommes et ces femmes ne veulent pas perdre pied. Aussi se font entendre leurs cris pour vivre et leurs aspirations à gagner en humanité... Leurs prières précèdent leurs tentatives de dire « je », où s'espère, se signale, se décèle, se distingue, se reconnaît... un Autre. Peu importe que ces poètes soient d'hier ou d'aujourd'hui. Si la forme de leur texte, si leurs styles trahissent une époque, il en va tout autrement du fond. Un même désir les habite : laisser filtrer la lumière qui les traverse, accueillie avec surprise ou reconnaissance.
Dieu est-il pris en otage par la publicité ? religions et consommation font désormais bon ménage, ou à tout le moins ménage commun.
Mais à qui profite la rencontre ? aux annonceurs qui jouent sur la mémoire et le sens de l'ironie des consommateurs actuels, ou aux religions qui trouvent dans cette collusion une occasion unique de se faire encore remarqueroe dans cet ouvrage écrit par un spécialiste de la pub et un théologien, des clés de lecture sont présentées à la fois pour circonscrire les religions inspirant les communicateurs et pour mesurer le sens des valeurs véhiculées par la pub quand elle recycle du spirituel.
Près de 200 publicités célèbres sont reproduites dans ce livre, assorties d'un commentaire et d'une mise en perspective générale qui précisent l'origine exacte de leurs matrices religieuses et le choc ou l'harmonie créés par la rencontre du religieux et du commercial. le christianisme, mais également le bouddhisme, l'hindouisme, le judaïsme et l'islam apparaissent ainsi comme sources d'inspiration publicitaire alors que dans l'autre sens, plusieurs exemples montrent comment les eglises utilisent la publicité pour mobiliser de nouveaux adhérents.
Dieu et pub : qui profite de qui ?
Au cours des siècles, on s'est fait diverses images de Jésus : maître de morale ou de sagesse, prophète, révolutionnaire ou non, dissident, initié religieux, figure d'un mystère de souffrance et de renaissance, etc.
Passer en revue ces images relève d'une histoire des mentalités. Les images de Jésus ici présentées sont celles de la Réforme et des dissidents anabaptistes ou spiritualistes, celles des Lumières et du romantisme, des libéraux du XIXe siècle ou d'aujourd'hui, des Afro-Américains et du tiers monde, du cinéma ou des recompositions culturelles et religieuses contemporaines. Examiner des images de Jésus, ce n'est pas se placer dans un champ doctrinal (les christologies de la foi et des Eglises).
Mais c'est bien, indirectement, poser la question de la doctrine et des institutions. En modernité, s'interroger sur les images de Jésus, c'est s'inscrire en outre dans la question d'une quête du Jésus de l'histoire, le " vrai " Jésus que pourraient retrouver les historiens. Cette question a traversé le protestantisme du XIXe siècle avant de connaître certains déplacements pour redevenir actuelle aujourd'hui.
Là aussi, le présent texte apporte une contribution, indirecte mais non négligeable.