Seattle années 1930. Joe Rantz est l'un des sportifs les plus prometteurs de l'université. Abandonné à son sort par sa famille, il ne peut poursuivre ses études qu'à condition de briller dans une des équipes du campus. Ce sera l'aviron, un sport où seul l'effort collectif compte. Course après course, sous l'impulsion d'un entraîneur aussi secret que déterminé et grâce aux conseils d'un Anglais excentrique, les neuf rameurs de l'équipe surmonteront tous les obstacles jusqu'à la consécration aux J.O. de Berlin de 1936 sous les yeux même de Hitler. Cette histoire authentique de jeunes garçons qui sont allés à l'encontre de leur destin est aussi une fantastique évocation de l'époque. Entre l'Ouest américain encore sauvage et un Berlin remodelé par la propagande nazie, Daniel James Brown rend avec justesse ce que fut la Grande Dépression pour des millions de personnes.
Récit captivant mené de main de maître, Ils étaient un seul homme parle de courage et de dépassement de soi, de la force de la fraternité contre la barbarie des temps.
Eté 1911. La Joconde a été volée au Louvre. Suspectés par la police, Picasso et Apollinaire traversent Paris pour chercher de l'aide auprès de leurs camarades artistes : le Douanier Rousseau, Matisse, Modigliani, Soutine, Alfred Jarry, Chagall... Alors qu'ils se croient sauvés, dans un sombre bureau du Palais de justice, le juge chargé d'instruire le dossier de Mona Lisa signe un mandat d'amener qui va terroriser les deux amis, confrontés à une accusation infamante : complicité de vol.Dan Franck, avec beaucoup d'humour, bouscule l'Histoire. Un régal de lecture. Bernard Babkine, Madame Figaro.Une ironie et une tendresse qui mettent en joie. François Vey, Le Journal du dimanche.Un récit jouissif et érudit. Jérôme Béglé, Le Point.
Un roman historique de Gilbert Sinoué, auteur plébiscité pour ses talents de conteur.
L'histoire vraie d'une odyssée tragique.
13 mai 1939 : Hitler autorise les juifs qui le souhaitent à quitter l'Allemagne. Il s'agit en réalité d'un stratagème. 937 passagers, dont 550 femmes et enfants, embarquent à Hambourg sur le Saint Louis, battant pavillon nazi. Direction La Havane, escale temporaire, le temps que le droit d'entrée aux États-Unis leur soit accordé.
Le 23 mai, arrivé en vue de Cuba, le navire reçoit l'ordre de faire demi-tour. Il est indésirable. Le capitaine Gustav Schröder, conscient du sort qui sera réservé à ses passagers s'il fait machine arrière, entre en contact avec les gouvernements nord-américains et latino-américains, implorant de les accueillir. Tous refusent.
Commence une longue errance, que Gilbert Sinoué raconte heure par heure, en s'appuyant sur des archives et les témoignages des survivants.
Dans un récit captivant où Histoire et secrets familiaux s'entremêlent, Elise Karlin dévoile le récit méconnue des Archives Arolsen, une organisation créée après la Seconde Guerre mondiale pour retrouver les traces des millions de personnes disparues, déplacées ou forcées à travailler pour l'Allemagne nazie.
Après une enquête de plusieurs années, la journaliste Elise Karlin raconte dans des pages bouleversantes le travail de restitution des objets personnels des déportés, oubliés dans des cartons pendant un demi-siècle. Elle narre ainsi ses rencontres avec les familles touchées par ces découvertes, des vies brisées et des destins éclaircis grâce au travail acharné de la directrice des Archives, Nathalie Letierce-Liebig, et de toute son équipe.
Ce livre est le récit d'une quête de vérité, d'un travail contre l'oubli et d'un hommage à ceux dont les existences ont failli disparaître à jamais. Un voyage émouvant au coeur de l'Histoire, où les souvenirs ressurgissent et où les mémoires sont réveillées, dans une course contre le temps pour préserver le passé et honorer les victimes d'une époque sombre.
À l'occasion des 40 ans de la mort de Georges Perec (1936-1982), voici une nouvelle édition de l'album illustré de Georges Perec et Robert Bober paru en 1995 et consacré à Ellis Island.
Description scrupuleuse de l'île par où transitèrent, de 1892 à 1924, tout près de la statue de la Liberté à New York, près de seize millions d'émigrants en provenance d'Europe. Il permet, dans sa nudité, de comprendre l'importance qu'eut pour Georges Perec cette confrontation avec le lieu même de la dispersion, de la clôture, de l'errance et de l'espoir. Avec de nombreuses reproductions issues du film documentaire réalisé par Rober t Bober.
Dans cet essai - qui se lit comme un roman -, le grand historien de la Révolution désensorcelle la sorcière : il la réhabilite, en montrant qu'elle n'est que le résultat d'une époque. Dans la société féodale du Moyen Âge, elle est l'expression du désespoir du peuple. À travers la sorcière, c'est à la femme que Michelet s'intéresse : elle dont la servitude absolue la conduit à transgresser les règles établies par l'Église et le pouvoir. Il met en avant sa féminité, son humanité, son innocence : ce par quoi elle subvertit tout discours visant à la cerner. En l'arrachant aux terrifiants manuels d'Inquisition et aux insupportables comptes rendus de procès, en faisant sentir ce qu'il y a d'insaisissable dans la figure de la sorcière, il la rend à sa dimension poétique.
Au début du vingtième siècle, dans une haute vallée pyrénéenne dont l'isolement a limité l'influence de la religion chrétienne et du patriarcat, Seuvia, aînée et donc tête d'une maison-souche, décide de concevoir un enfant pour l'offrir à une autre femme qui ne peut pas en avoir. Ce don longuement réfléchi pallie la souffrance du couple-ami et donne naissance à une nouvelle maison.
En prenant la guerre civile espagnole pour toile de fond, ce récit nous fait découvrir une société montagnarde où la femme bénéficie d'un statut particulier : bien au-delà de sa fonction de mère, celle-ci s'impose comme pilier essentiel et fondateur d'une communauté qui plonge ses racines dans les arbres, les pierres et les légendes enchantées.
En 1988, Claire rencontre François Mitterrand. Elle est étudiante en droit, il est président de la République. Cinquante ans de vie les séparent. Ils s'aiment à huis clos, jusqu'à la fin, en 1996. Voici révélé le dernier secret du grand président.
À la fois récit amoureux et histoire d'un règne, ce livre exceptionnel mêle portraits, dialogues, souvenirs, déjeuners à l'Élysée, soirées, lectures, promenades sur les quais de la Seine, carnets, temps volé au temps. Dans une langue magnifique et pure, au plus proche de ces deux êtres, comme un grand tableau au Louvre où se dessinent amour et mort, Solenn de Royer nous offre des pages intimes et politiques, qu'à votre tour vous n'oublierez jamais.
Le XXe siècle est sans aucun doute le siècle des femmes. En l'espace d'une petite centaine d'années le statut social et juridique de ces dernières a connu une révolution inimaginable. Droit de vote, droit d'inscription à l'université, droit d'exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari, droit de gérer son compte bancaire, contraception, autorité parentale conjointe, avortement, la liberté a saisi la «?seconde?» part de l'humanité dans toutes ses composantes. À travers le récit d'une lignée familiale, trois générations de femmes parcourent ces décennies décisives. D'un petit village des Landes où les jours de labeur s'égrènent entre courage et résignation, Marie et Emilienne accomplissent leur vie, tout est là depuis toujours et pourtant frémit le grand bouleversement, l'aspiration à autre chose que ce qui semble écrit. Dans un temps où les soubresauts de l'Histoire signifient encore qu'il y a plus grand que soi, ou Dieu demeure aimé ou craint, il n'y a pas de place pour organiser le bonheur de chacun, pas encore. L'ère des trente glorieuses s'ouvre avec la fin de la deuxième grande guerre. Les filles et petites-filles d'Émilienne quitteront le monde que l'on avait cru immuable pour se lancer à corps perdu dans une modernité qui dévorera tout. Colette et Nathalie seront les témoins actifs et consentants de la révolution en marche qui aura l'inestimable avantage de leur offrir une liberté sans reste, croient-elles. Mais ce chemin légitime vers l'émancipation ne se révèle-t-il pas moins évident que prévu?? La mise sous tutelle des femmes, autrefois inscrite au coeur du Code civil a peut-être laissé place à une servitude plus subtile et plus radicale. Née au milieu du siècle, Colette est la figure centrale du basculement, elle est la pionnière de ce nouveau monde où tout semble désormais possible. Fière du chemin parcouru, elle approuve sans sourciller l'idée que l'indépendance témoigne de toute vie réussie sans voir son corolaire?: pour le plus grand bonheur du marché, l'affirmation de soi et de ses désirs deviennent le credo des temps modernes. Nathalie, qui achève la lignée, l'expérimentera plus que tout autre, jusqu'à l'absurde.
Avant d'être l'auteur mondialement connu du chef-d'oeuvre Vie et destin, Vassili Grossman a été lors de la Seconde Guerre mondiale correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, l'organe officiel des forces soviétiques, suivant l'Armée rouge au coeur des combats. L'agression nazie en 1941, l'arrivée des troupes russes à Treblinka, l'entrée dans Berlin en ruines, la capitulation en mai 1945 : l'auteur de Vie et destin a décrit tous ces événements, tirant de cette expérience quantité de récits à la lisière de la fiction et du reportage. Ce volume rassemble une partie de ces textes méconnus, hybrides, passionnants pour les liens qu'ils permettent d'établir entre documentaire et fiction. Années de guerre est en quelque sorte une version fragmentaire d'épisodes et de personnages que l'on retrouvera dans les romans Pour une juste cause et Vie et destin. C'est dans ces pages que prennent vie le soldat Gromov et son lance-roquette antichar ou les tireurs d'élite Tchékhov et Zaïtsev, d'autres encore, personnages héroïques et souffrants, figures vivantes devenues classiques de la littérature mondiale.Constitué de récits héroïques, dramatiques ou glaçants, Années de guerre est tout autant un formidable recueil littéraire qu'un extraordinaire document pour l'histoire.
Dita Kraus n'a que quatorze ans lorsqu'elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz. Grâce à elle, les enfants s'évadent par la lecture. Dans son bloc, un autre jeune homme accomplit des miracles, il s'appelle Otto et réalise des tours de magie...
À la Libération, Otto et Dita se marient, sont emportés par le vent de l'histoire et cherchent à échapper aux Soviétiques. C'est le grand départ pour Israël.
Sa vie durant, Dita est restée une passeuse de savoir. Elle s'est battue pour l'éducation des esprits en devenant professeure, puis en allant témoigner aux quatre coins du monde afin d'honorer la mémoire des victimes de la Shoah et éviter que de telles atrocités se reproduisent.
« Le Paris où j'ai vécu et que j'arpente dans mes livres n'existe plus, déclare Modiano au Nouvel Observateur en 2007. Je n'écris que pour le retrouver. Ce n'est pas de la nostalgie, je ne regrette pas du tout ce qui était avant. C'est simplement que j'ai fait de Paris ma ville intérieure, une cité onirique, intemporelle où les époques se superposent... » Ses premiers romans mettent en scène le Paris de l'Occupation, une période que l'auteur considère comme sa « nuit originelle », peuplée d'officines de marché noir, de boîtes de nuits, de gestapistes et hantée par la figure du père. Suit le Paris sombre et menaçant des années 1960 et de la fin de la guerre d'Algérie.
Depuis, les rues de Paris ont considérablement changé. Au flou des décors s'ajoute l'absence de pesanteur des personnages : en quête de quelque chose ou de quelqu'un, ils sont souvent en fuite, évoluant dans des lieux de passage (halls, salles de cinéma, cafés, chambres d'hôtels meublés...), cherchant à se faire oublier, à « brouiller les pistes », à s'éloigner du centre pour gagner des « zones neutres » promettant « une certaine impunité » : par exemple, à Montmartre, à Auteuil, aux confins du quatorzième arrondissement...
Grand maître des illusions et des enquêtes inabouties, géomètre expert, Modiano fait de Paris un immense jeu de piste spatial et temporel.
«Je suis né le 21 novembre 1957, pas loin du jour des morts. Je donne cette date une fois pour toutes. Elle servira de repère dans le désordre chronologique du récit qui va suivre, écrit à la billebaude, par petites touches, en forme de palimpseste heureux, et qui s'achève à peu près à la fin des années 1960. J'avais un peu plus de dix ans. À la lumière du présent, les terres de mon enfance m'apparaissent aussi exotiques et abandonnées que celles de Vanikoro, en mer de Corail, quand La Pérouse s'y était échoué sans qu'on le retrouve. ».
Biographe connu et reconnu, essayiste de talent, chroniqueur du temps présent, Emmanuel de Waresquiel se penche ici sur son enfance et se fait l'historien de lui-même. Il évoque des lieux, des visages, des maisons, des paysages et excelle à restituer des univers engloutis. Élégant, poétique, tendre, secret, souvent drôle, ce livre est un conte sur l'enfance, le temps, l'exil, la mémoire et l'oubli.
« Pourquoi, pourquoi ? Fais chier avec tes pourquoi ! Au bout du compte, il n'y a qu'une alternative fondamentale, immédiate, sans appel : c'est eux ou nous. Ce n'est plus la banalité du mal, c'est la normalité du mal. » L'enfant avait onze ans et il ne comprenait pas le jeu des adultes, « je te tue - tu me tues-par la barbichette ». Il ne comprenait pas non plus pourquoi son père, colosse bienveillant, restait immobile, allongé sur une dalle de marbre à la morgue d'Alger en cet hiver 1962.
L'enfant a grandi, il est devenu grand reporter. Il a sillonné le monde en quête de réponses, pour y trouver les raisons de la violence, de la douleur et de la mort. En navigateur frénétique qui vogue de port en port, de Beyrouth à Sarajevo, de Jérusalem à Bagdad, des profondeurs de l'Amazonie aux charniers du Rwanda.
Un long voyage de toute une vie à la manière d'Ulysse, porté par les vagues et la tempête et qui affronte les monstres marins et les sorcières, finit par descendre aux Enfers avant d'en revenir, pour retrouver la lumière du monde d'en haut. Un long voyage de l'ombre vers la lumière de la vie.
Lire Au pied du Sinaï (1898), paru trois mois après le « J'accuse » de Zola, c'est découvrir un Clemenceau insoupçonné : non le redoutable tribun radical, ni même le brillant éditorialiste de L'Aurore, mais un écrivain, tour à tour ethnologue et conteur, satirique et fraternel, parti à la rencontre du monde juif.
C'est aussi s'aviser qu'avant même de s'engager dans la cause dreyfusarde, « le Tigre » entendait répliquer à l'antisémitisme effréné de son temps, en peignant des types humains attachants - de l'opulent baron Moïse au miséreux Schlomé le batailleur - et des cohortes pathétiques de Juifs galiciens, pauvres parmi les pauvres.
C'est mesurer enfin la prégnance troublante, au tournant du siècle, de représentations ambiguës et de préjugés raciaux jusque sous la plume d'un ardent humaniste.
Une introduction de Philippe Zard, professeur de littérature comparée, replace ces récits dans le contexte de l'époque.
Première Partie.
Incipit Hitler (Extraits).
Incipit Hitler (Auszüge).
« Ainsi, je suis dans l'incapacité de me souvenir quand j'ai entendu pour la première fois le nom d'Hitler, [...] le nom de l'homme qui a entraîné le plus de malheurs pour notre monde qu'aucun autre au cours de l'histoire. » Deuxième Partie.
L'Agonie de la paix (Extraits).
Die Agonie des Friedens (Auszüge).
« Il ne m'a été d'aucune aide d'avoir entraîné mon coeur durant presque un demi-siècle à battre au rythme universel d'un «citoyen du monde». Non, le jour où l'on m'a retiré mon passeport, j'ai découvert, à 58 ans, qu'en perdant sa patrie, on perd bien davantage qu'un petit coin de terre délimité par des frontières. » La série bilingue propose :
- une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes ;
- une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les oeuvres d'auteurs étrangers.
Contrebande et aventure sont indissociables. Ce trafic que réprouve la loi, exigeait pourtant de nombreuses qualités chez ceux qui la pratiquaient : courage physique, ruse, audace, inventivité.
Ces Histoires de la contrebande dans les Pyrénées se présentent comme un guide inédit à travers les multiples facettes historiques, sociologiques,culturelles, économiques et politiques de la contrebande et de sa répression. Et ce, des deux côtés des quelque six cents kilomètres de frontière entre la France et l'Espagne.
Le tragique précède souvent au burlesque, le dramatique au cocasse, quand il s'agit de l'inventivité sans borne des contrebandiers, pour ne rien dire de l'impressionnant savoir-faire des douaniers.
De page en page, émergent tour à tour des personnages hauts en couleur. Ils sont travailleurs de la nuit, passeurs, fraudeurs, trafiquants, commerçants, douaniers, princes, ministres, élus locaux, écrivains et journalistes.
Leurs actions, leurs regards et leurs témoignages confèrent son épaisseur et sa diversité à cette vue d'ensemble émaillée de nombreuses anecdotes, de ce qu'a été, et est encore, la contrebande dans les Pyrénées.
Nommé en 1949 attaché de presse à l'ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté britannique à Belgrade, Lawrence Durrell va y rester trois ans. Trois ans durant lesquels il observera tel un entomologiste le petit monde de la vie diplomatique. Tandis que la Yougoslavie tremble de peur sous la main de fer du maréchal Tito, les gaffes s'accumulent autour du narrateur : les coquilles foisonnent dans le Central Balkan Herald - un quotidien qui n'est jamais parvenu à rattraper un retard de vingt-quatre heures sur l'actualité -, le train des délégations étrangères se mue en convoi de la mort, la fête champêtre finit en naufrage, les repas cuisinés à l'ail virent à l'incident diplomatique...
Dans ce bouquet de chroniques, il n'y a que du tordant, du loufoque et de l'impertinent. Et quand elle est britannique, l'impertinence est sans limites.
Ce livre est au sens propre désopilant, il est le parfait, le plus sûr antidote aux pluviosités, ventosités, mucosités et morosités des longs hivers, diplomatiques ou non. Jacques Lacarrière
L'erreur est humaine. La rouerie aussi. Il y a les rêves qui aveuglent et finissent par se briser sur les écueils impitoyables de la réalité, et la volonté de duper qui relève de l'escroquerie. Dans un cas, on peut déplorer un manque de rigueur intellectuelle, dans l'autre, la malhonnêteté qui anime certaines personnes, mais le plus souvent, le monde n'étant ni tout noir ni tout blanc, on trouve un peu des deux composantes dans les affaires de falsification. Ce sont les plus mémorables d'entre elles qui sont présentées dans ce livre, celles qui divisèrent les experts, alimentèrent la presse et suscitèrent de fameux scandales.
Soixante ans après la Révolution culturelle, la Chine refait parler d'elle et renoue avec les années maoïstes. Charles se souvient de ces années où il s'était engagé pour la Révolution culturelle. Adossé à une expérience réelle en Chine maoïste, vécue par une équipe d'enseignants français et étrangers fascinés initialement par Mao et sa révolution ce témoignage romancé rappelle la réalité des fondements du régime chinois au moment où la communauté internationale s'inquiète de sa persistance et de ses ambitions.
"il m'a semblé judicieux de faire comprendre, de façon charnelle et psychologique, les motivations d'étrangers venus en Chine par enthousiasme et adhésion au maoïsme, pour aider à la construction du socialisme. Or, le contact avec la réalité va très vite enclencher leur « désenchantement ». L'élément le plus déstabilisant étant la quasi-impossibilité de nouer des rapports amicaux entre les « experts étrangers » et leurs collègues chinois. Bien que forcés de vivre dans une « prison dorée », coupés de la vie de leurs collègues et de la population, les protagonistes vont découvrir une vie qu'ils n'avaient pas imaginée et qui va détruire, peu à peu, leurs illusions concernant la Révolution Culturelle, censée s'opposer au révisionnisme soviétique, et conduire à l'avènement d'un homme nouveau. Chacun devra tirer à sa manière, les conséquences de cette expérience qui remet en question leur vision du monde, le pourquoi de leur engagement, mais aussi, malgré la douleur du renoncement à un rêve, la liberté retrouvée de penser. Ce livre devrait contribuer à faire mieux comprendre que si la Chine a changé, concernant son développement économique et sa position de deuxième puissance mondiale, elle n'a pas renoncé à sa volonté de puissance hégémonique qu'elle entend imposer au monde, tout en réprimant férocement sa population."
Pour les Français, la guerre d'Espagne fut cruelle, fratricide, mais ils en ignorent bien souvent les ressorts, les acteurs et les souffrances endurées jusqu'à nos jours par une partie du pays. L'originalité de cet ouvrage est de remonter le fil de cette longue histoire, surtout à travers de nombreux chemins buissonniers et inédits : l'incroyable mallette mexicaine, opération oranges contre tungstène, l'or disparu de la Banque d'Espagne, l'hôpital rouge de Toulouse, le stupéfiant souterrain des prisonniers, les enfants volés, l'ambassadeur-chasseur de réfugiés en France...
A l'image de ces histoires, cet ouvrage réunit de nombreux récits captivants qui retracent des aventures et des parcours peu connus de personnages marquants de la guerre civile espagnole. De 1931 à nos jours, cet ouvrage passionnant s'appuie sur des témoignages, des archives, des sources historiques originales... que l'auteur, d'origine espagnole, a dénichés et accumulés depuis des années. Un livre remarquable qui fera date.
« Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai fait à pied », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Il fut le seul écrivain randonneur à avoir imaginé une écritoire portative qui lui permette d'écrire tout en marchant, mais pas le seul à avoir nourri sa pensée en mettant un pied devant l'autre, loin de là.
De Pétrarque jusqu'à Jim Harrison en passant par Flaubert, Rimbaud, Proust, Colette, Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière... tous ont écrit des pages inoubliables sur cette expérience qu'ils ont eue en commun avec tous les amateurs de randonnée.
Une succession de rois couronnés puis détrônés, de guerres gagnées puis perdues, de capitales itinérantes, pillées puis refondées ; des généraux astrologues et superstitieux succédant à des colons britanniques chasseurs de tigres et buveurs de gin ; des femmes au visage tatoué fumant à l'orée de forêts de rhododendrons ; des chercheurs de rubis, d'ambre et de jade égarés dans des vallées tapissées d'orchidées sauvages et de pagodes à perte de vue : la captivante et tumultueuse histoire birmane, enrichie de multiples influences et héritages, mérite assurément d'être racontée... L'auteur, historien-voyageur, a sillonné la Birmanie. En quatorze chapitres-tableaux croisant récit de voyage, enquête historique et analyse géopolitique, il propose un décryptage de l'intérieur de ce « pays ermite ».
De ses premiers reportages auprès des Pygmées de Centrafrique jusqu'aux deux guerres du Golfe et aux Printemps arabes, de l'éclatement de l'URSS au siège de Sarajevo, de l'apartheid en Afrique du Sud à l'élection de Nelson Mandela, Martine Laroche-Joubert arpente la planète avec une soif insatiable de témoigner.
Elle livre ici ce que ses reportages ne montrent pas : un regard, une sensibilité, une subjectivité. Ce n'est plus la journaliste qui parle mais la femme de terrain.
Martine Laroche-Joubert revient sur ces missions qui l'ont forgée, mais aussi sur ses erreurs et ses regrets de reporter. Et c'est avec sincérité qu'elle interroge cette envie de l'action et cette passion de l'ailleurs qui l'ont toujours portée, malgré sa vie de famille et le danger inhérent à son métier.